Une pièce pleine de bizarreries, où un narrateur nous raconte sa folle soirée alcoolisée. A voir sobre !
Le pitch ?
Une soirée (bien) arrosée, un narrateur (complètement) ivre, et nous voilà embarqués dans un univers complètement fou, où personnages loufoques rencontrent objets animés. Le narrateur est accompagné, tout au long de son récit rocambolesque de cette soirée, par un musicien déjanté, tour à tour violoniste, percussionniste ou bruiteur. Tout un programme !
« La grande beuverie » c’est aussi, et surtout, un texte de René Daumal, poète et écrivain, mort en 1944. Voilà pour la minute culture !
Et "La grande beuverie", ça donne quoi ?
Très, très surprenant !
L’idée est particulièrement audacieuse (et bien loin de « Very Bad Trip », on préfère préciser) : un seul narrateur nous jouant des scènes de délires alcoolisés, qui, d’ailleurs, rappellent bien des souvenirs aux spectateurs. Et ça va loin… très loin… si loin qu’il devient vraiment difficile de suivre le texte tant on se perd dans cette mise en scène hallucinatoire.
Pourtant, nous sommes face à une véritable performance de jeu : le comédien, ultra énergique, se donne à 1000%, intégrant les spectateurs dans sa narration. Le jeu avec les différents instruments et bruitages réalisés sur scène, apporte un véritable plus : c’est original, drôle, parfois même poétique. Mais, à vouloir trop en faire, le public peine à raccrocher les wagons, tandis que le spectacle traîne en longueur. Dommage, car c’est d’une originalité folle, et, rien que pour ça, on ne regrette pas d’avoir poussé la porte du théâtre.
Bref, ce qui est sûr dans tout ça, c’est qu’on s’en rappellera…
Pour qui ?
Définitivement les théâtreux (très, très) avisés.
Le petit + ?
Par moments, le comédien commente au public le texte qu’il est en train de jouer. On en rit à tous les coups !
Et "La grande beuverie", ça joue où ?
A la folie théâtre, Paris
Les jeudis à 20h30, jusqu’au 30 mai 2019
Auteur : René Daumal / Metteur en scène : Robin Rafoni
Billets à partir de 15,50 euros
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