Un huis clos glaçant de vérité, porté par un incroyable jeu de comédiens. A ne pas mettre entre toutes les mains.
Le pitch du spectacle ?
Mark et Louise, deux jeunes, sont enfermés ensemble dans un bunker. Mark prétend avoir sauvé Louise de la fin de l’humanité en l’emportant dans son abri, où des vivres accumulés au fil du temps leur permettront de survivre plusieurs jours sans sortir. Entièrement coupés du monde extérieur, ils sont seuls, si seuls. C’est dans cette atmosphère de fin du monde que nous les observons évoluer ensemble, jusqu’à atteindre la folie destructrice…
Et, le spectacle "After the End", ça donne quoi ?
Poignant !
A peine le spectacle démarré, l’atmosphère nous fige sur place tant elle est glaçante. Plongés dans la pénombre, on découvre le décor de ce bunker si glauque. Un frisson nous parcourt, c’est parti ! On est pris au jeu de ce huis clos à la fois angoissant, fascinant, violent et émouvant. On a été subjugués par le talent des comédiens, qui portent la pièce sur leurs jeunes épaules. Le duo fonctionne à merveille, plein d’émotions et de couleurs dans le jeu. La tension est plus que palpable : elle est là, et nous serre, comme dans un étau. On a tremblé lorsque la violence a pointé son nez, lorsque les deux protagonistes se sont manipulés, menacés, affamés. Immergés dans cet univers sombre, on en ressort le cœur battant et l’âme pleine de questions. C’est hagards et troublés qu’on respire l’air pur de l’extérieur, celui qui a tant manqué aux deux habitants de cet abri lugubre. Chapeau bas pour cette belle prestation !
"After the End", pour qui ?
Pour les théâtreux avertis. Attention, âmes sensibles, s’abstenir !
Le petit + du spectacle ?
Les jeux de lumières, qui apportent une dimensions dramatique supplémentaire au spectacle.
Et, la pièce "After the End", ça joue où ?
Au Square Wyscynski, 75015 Paris, dans un container transparent
Du 1er au 12 septembre
Auteur : Dennis Kelly / Metteur en scène : Antonin Chalon
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